
Prod 2014 – Copyright Outhis 2014-10-14 – production
Au devant des textes
[La tête dans] une poubelle, cherche-t-il un poison pour noyer sa misère ?
[Étalé parterre], la foule passe mais ne peut s’empêcher de le voir, elle ne sait plus que faire de cette misère
[Lâché comme un sauvage] l’humanité souffre d’avoir avili tant d’hommes
[Face aux bottes], et aux postures, supplie cet héroïsme aux matraques l’homme battu qui donne à vomir
[Au travers du miroir] *
[Raidi sur le bord] d’un fleuve, un flic lui tire le dernier portrait, pourquoi la jeunesse doit-elle crever ?
[Nu sur le sol], le bras débordant de chair, le corps percé de sang, qu’est-il encore arrivé qui nous préserve de pleurer ?
[Face à l’océan], sur l’écume de la plage… un enfant seul, noyé de poubelles
[Les yeux ouvertement fermés] **
[De tristesse ou de misère], il masque son visage de ses mains, alors que la honte est pour nous
[Couché sur le carton] les mains entre les jambes, tout le monde peut comprendre que cet homme a froid
[Arrogants, puissants], étalés dans votre argent, vautrés dans votre confort, vous êtes les forts mais tellement de honte de ne pas empêcher la misère et de la précipiter
À l’arrière des mots
* Les yeux ne suffisent pas, voir et savoir n’a rien changé.
Trop de prières, trop d’appels, trop de mots… parler ne sert à rien : l’humanité est aux mains de ses bourreaux, grands ou petits, les salauds sont repus de leur minable bonheur.
La civilisation occidentale repose sur la charogne de ses massacres, l’occident a rendu loi la sauvagerie
** Tous les crimes trouvent des excuses et des bouches pour les expirer : la grande histoire retrace les traces de petites frappes !
Il faudra bien que les hommes finissent d’être des monstres avant que notre histoire ne s’achève dans le trou : ceci est un acte de résistance pour ceux meurtris par les crapules !

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